Jour 26 :
No retreat, no surrender!

5 jours déjà que les marins blêmes sont sur le sentier de la peine. L’Indien y jouent avec leurs nerfs, leur intelligence, leur résilience en un jeu de dupes, devant, dessus, derrière un monstre dépressionnnaire austral qui rebat les cartes de ce Vendée Globe au profit des évadés du Sud. Charlie Dalin repousse dans la douleur mais avec succès le moment où la dépression roulera sur son MACIF-Santé Prévoyance. Il trace un sillon efficace et ultra rapide en avant du centre dépressionnaire depuis déjà trois jours,  et relègue ce matin ses poursuivants à des distances  qu’il sera bien ardues de combler ces prochaines semaines.

Très vite et dès le début de semaine, Thomas Ruyant a compris que cette voie pour l’heure toujours gagnante lui était interdite. Son petit retard du moment sur Dalin le condamnait irrémédiablement à subir le pire des forts vents de Nord, sur une mer de plus en plus creusée et chaotique. A l’instar de ses plus proches adversaires, il a choisi d’investir dans le Nord, en quête de voies moins ventées et sur des mers moins casse-bateau, en marin soucieux de préserver sa monture et ses chances dans ce Vendée Globe. Jamais résigné, il se bat depuis pour demeurer dans les vents toujours soutenus de Sud Ouest propices à revenir sur une route plus directe et comptablement plus efficace, chassé à présent par une zone de haute pression déventée, sur un océan toujours bouillonnant.

Car si le vent est appelé à se calmer en ce 26ème jour de course, l’état cabossé de la mer continue de torturer les bateaux et de nuire à la très haute performance. Un soucis qu’évite toujours ce matin le leader Dalin en capacité de performer en la partie la plus maniable de la dépression.

De Ruyant à Dalin, une même course de vitesse se prolonge contre les éléments plus que contre tout adversaire directe. Le week end qui s’avance livrera ses verdicts, quand chaque solitaire pansera ses plaies et dressera avec plus ou moins de satisfaction le bilan des choix de route radicaux dictés par la furie de l’Indien.

Mais qu’elle est longue la route du Vendée, avec tout un Pacifique, un Atlantique et deux grands caps encore au menu !

Thomas Ruyant :

« Il fait plus chaud! On a eu du soleil! Les sudistes (Dalin-Simon ndlr) vont bien passer! Mieux que ce que j’imaginais. On a des conditions difficiles tandis que la dépression va bien glisser derrière eux. Ils vont ressortir avec une belle avance. Le risque était certain depuis ma position  de départ. Difficile de bien se toiler dans les conditions d’hier. On démarre vite et on enfourne. Avec moins de toile, on va moins vite et on enfourne moins. 4 mètres de houle hier. J’attends 6 à 7 m plus tard. C’est exigeant. Pas facile d’avancer dans cette mer. »

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Compétition

Jour 26 :
No retreat, no surrender!

5 jours déjà que les marins blêmes sont sur le sentier de la peine. L’Indien y jouent avec leurs nerfs, leur intelligence, leur résilience en un jeu de dupes, devant, dessus, derrière un monstre dépressionnnaire austral qui rebat les cartes de ce Vendée Globe au profit des évadés du Sud. Charlie Dalin repousse dans la douleur mais avec succès le moment où la dépression roulera sur son MACIF-Santé Prévoyance. Il trace un sillon efficace et ultra rapide en avant du centre dépressionnaire depuis déjà trois jours,  et relègue ce matin ses poursuivants à des distances  qu’il sera bien ardues de combler ces prochaines semaines.

Très vite et dès le début de semaine, Thomas Ruyant a compris que cette voie pour l’heure toujours gagnante lui était interdite. Son petit retard du moment sur Dalin le condamnait irrémédiablement à subir le pire des forts vents de Nord, sur une mer de plus en plus creusée et chaotique. A l’instar de ses plus proches adversaires, il a choisi d’investir dans le Nord, en quête de voies moins ventées et sur des mers moins casse-bateau, en marin soucieux de préserver sa monture et ses chances dans ce Vendée Globe. Jamais résigné, il se bat depuis pour demeurer dans les vents toujours soutenus de Sud Ouest propices à revenir sur une route plus directe et comptablement plus efficace, chassé à présent par une zone de haute pression déventée, sur un océan toujours bouillonnant.

Car si le vent est appelé à se calmer en ce 26ème jour de course, l’état cabossé de la mer continue de torturer les bateaux et de nuire à la très haute performance. Un soucis qu’évite toujours ce matin le leader Dalin en capacité de performer en la partie la plus maniable de la dépression.

De Ruyant à Dalin, une même course de vitesse se prolonge contre les éléments plus que contre tout adversaire directe. Le week end qui s’avance livrera ses verdicts, quand chaque solitaire pansera ses plaies et dressera avec plus ou moins de satisfaction le bilan des choix de route radicaux dictés par la furie de l’Indien.

Mais qu’elle est longue la route du Vendée, avec tout un Pacifique, un Atlantique et deux grands caps encore au menu !

Thomas Ruyant :

« Il fait plus chaud! On a eu du soleil! Les sudistes (Dalin-Simon ndlr) vont bien passer! Mieux que ce que j’imaginais. On a des conditions difficiles tandis que la dépression va bien glisser derrière eux. Ils vont ressortir avec une belle avance. Le risque était certain depuis ma position  de départ. Difficile de bien se toiler dans les conditions d’hier. On démarre vite et on enfourne. Avec moins de toile, on va moins vite et on enfourne moins. 4 mètres de houle hier. J’attends 6 à 7 m plus tard. C’est exigeant. Pas facile d’avancer dans cette mer. »

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