Jour 68 :
A toi, à moi….

Le 9 janvier dernier, Sam Goodchild, suivi de ce qu’il convenait alors d’appeler le « groupe de chasse », derrière les trois leaders échappés de longue date, virait en tribord amure au large du Brésil, et entamait cet interminable bord de près qu’il prolonge aujourd’hui à la latitude du Sahara occidental.

Longtemps bord à bord avec le Charal de Jérémie Beyou, réputé redoutable précisément aux allures proposées par cet alizé de Nord Est modéré, Sam avouait hier n’être guère surpris de voir ce dernier enfin le dépasser au classement provisoire. Mais voilà, sous ses airs détachés et, à l’entendre, à son corps défendant, Sam ne lâche pas l’affaire.

A deux reprises ces dernières 24 heures, il est revenu au contact, au point d’apparaitre de nouveau en cette 4ème position dont il soutient mordicus ne pas faire un objectif. Ce duel aux accents épiques va-t’il se prolonger jusqu’à l’arrivée? C’est naturellement la météo qui en décidera, et dès aujourd’hui, la délicate négociation d’une vaste dorsale anticyclonique qui s’étale loin dans l’Ouest depuis les rivages hispaniques et au sud des Açores, pourrait rebattre les cartes et porter un éclairage nouveau sur cette opposition Franco-Britannique, ce « crunch » des styles marins et architecturaux, à l’aune d’une nouvelle navigation, au portant cette fois et dans de tout petits airs. Passée cette zone déventée, c’est une dépression hivernale bien « velue » qui enfle sur la route des Sables, avec ces vents certes portants de Sud Ouest, et cette mer formée propice à la vitesse, mais que les deux marins aborderont avec prudence, à moins de 2 000 milles de l’arrivée.

« La course est loin d’être terminée. Nous sommes à une semaine de l’arrivée, avec une dorsale à franchir pendant le week end. De l’autre côté, il y a une grosse dépression avec de grosses vagues et 50 noeuds de vent. La dorsale peut vraiment comprimer le peloton ! C’est loin d’être une course à deux bateaux avec Jeremy, le peloton n’est pas loin derrière. Il nous reste une grosse journée d’alizé, puis, une journée dans la dorsale, et dimanche dans la dépression. Nous verrons plus clairement où la traverser. Et nous resterons 3 jours dans cette dépression.  C’est bien d’avoir un bateau de référence comme Charal à portée et de voir comment les choses se passent. C’est un peu épuisant aussi. Mais très motivant. Cela m’incite à aller plus vite. Pour la première fois aujourd’hui, la course commence à me sembler longue, depuis l’arrivée des 3 premiers bateaux. J’essaie de ne pas trop penser à l’arrivée. Je pense à 2028. J’aimerais bien revenir, pour donner un peu de concurrence aux premiers. »

Embarquez pour le Tour du Monde des Vulnérables et rejoignez les 9000 personnes qui suivent déjà notre parcours de sensibilisation.

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Le 9 janvier dernier, Sam Goodchild, suivi de ce qu’il convenait alors d’appeler le « groupe de chasse », derrière les trois leaders échappés de longue date, virait en tribord amure au large du Brésil, et entamait cet interminable bord de près qu’il prolonge aujourd’hui à la latitude du Sahara occidental.

Longtemps bord à bord avec le Charal de Jérémie Beyou, réputé redoutable précisément aux allures proposées par cet alizé de Nord Est modéré, Sam avouait hier n’être guère surpris de voir ce dernier enfin le dépasser au classement provisoire. Mais voilà, sous ses airs détachés et, à l’entendre, à son corps défendant, Sam ne lâche pas l’affaire.

A deux reprises ces dernières 24 heures, il est revenu au contact, au point d’apparaitre de nouveau en cette 4ème position dont il soutient mordicus ne pas faire un objectif. Ce duel aux accents épiques va-t’il se prolonger jusqu’à l’arrivée? C’est naturellement la météo qui en décidera, et dès aujourd’hui, la délicate négociation d’une vaste dorsale anticyclonique qui s’étale loin dans l’Ouest depuis les rivages hispaniques et au sud des Açores, pourrait rebattre les cartes et porter un éclairage nouveau sur cette opposition Franco-Britannique, ce « crunch » des styles marins et architecturaux, à l’aune d’une nouvelle navigation, au portant cette fois et dans de tout petits airs. Passée cette zone déventée, c’est une dépression hivernale bien « velue » qui enfle sur la route des Sables, avec ces vents certes portants de Sud Ouest, et cette mer formée propice à la vitesse, mais que les deux marins aborderont avec prudence, à moins de 2 000 milles de l’arrivée.

« La course est loin d’être terminée. Nous sommes à une semaine de l’arrivée, avec une dorsale à franchir pendant le week end. De l’autre côté, il y a une grosse dépression avec de grosses vagues et 50 noeuds de vent. La dorsale peut vraiment comprimer le peloton ! C’est loin d’être une course à deux bateaux avec Jeremy, le peloton n’est pas loin derrière. Il nous reste une grosse journée d’alizé, puis, une journée dans la dorsale, et dimanche dans la dépression. Nous verrons plus clairement où la traverser. Et nous resterons 3 jours dans cette dépression.  C’est bien d’avoir un bateau de référence comme Charal à portée et de voir comment les choses se passent. C’est un peu épuisant aussi. Mais très motivant. Cela m’incite à aller plus vite. Pour la première fois aujourd’hui, la course commence à me sembler longue, depuis l’arrivée des 3 premiers bateaux. J’essaie de ne pas trop penser à l’arrivée. Je pense à 2028. J’aimerais bien revenir, pour donner un peu de concurrence aux premiers. »

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