
Thomas Ruyant disputera à l’occasion de cette 17ème édition de la Transat Café L’Or (ex- Transat Jacques Vabre – Route du café), sa dernière course à bord de l’IMOCA Allagrande Mapei, plan Conq Finot Koch lancé sous les noms de FOR PEOPLE puis VULNERABLE en 2023. Une victoire sur cette même Transat et un Vendée Globe plus tard, c’est avec la même envie, la même passion que Thomas s’élancera dimanche en compagnie cette fois de l’Italien Ambrogio Beccaria en direction de La Martinique. A leurs parcours similaires, victoires en Classe Mini et Class40, les deux hommes ont ajouté l’été passé plusieurs milliers de milles de navigation partagée lors de la Course des Cap et The Ocean Race Europe, de l’Allemagne au Montenegro. Une véritable complicité s’y est forgée, dans l’adversité mais aussi dans la victoire (gain de l’étape entre Nice et Gênes). Confiance accrue dans le bateau, complicité raffermie avec « Bogi » et envie démultipliée de profiter une dernière fois de son fabuleux foiler, toutes les planètes semblent de nouveau s’aligner pour Thomas qui peut légitimement rêver d’une inédite passe de trois victoires consécutives sur la grande épreuve entre Le Havre et la Martinique.
Bogi versus Momo
Vainqueur à deux reprises de cette transat en double en compagnie de l’ami Morgan « Momo » Lagravière, Thomas fait désormais équipe avec le skipper d’Allagande Mapei, l’Italien Ambrogio « Bogi » Beccaria. « Il est vrai que j’entretiens avec Momo une relation très étroite, fraternelle, soudée par nos succès sur cette transat. Momo est un performer de tout premier plan, un marin instinctif, addict de la vitesse et de la performance vélique, un pur et rare talent. Bogi et moi nous ressemblons beaucoup, de par nos parcours similaires bien sûr, mais aussi dans notre manière de naviguer, de mettre de l’intensité dans nos courses. Momo me laissait maitre de la navigation et de la stratégie météo. Bogi s’’implique beaucoup dans ces secteurs du jeu. Nous aurons beaucoup d’échanges à ce sujet. Son envie de bien faire et de performer est énorme. »
Un lien s’est créé
« Nos navigations du printemps et de l’été, longues et intenses, nous ont naturellement rapproché. Une vraie complicité existe désormais entre Bogi et moi. Je me retrouve en lui, en son approche de la navigation, toute en énergie et en engagement. C’est un excellent barreur et régleur. Notre lecture de la météo et des plans d’eau est souvent la même. Nous sommes en phase. »
Les apports de The Ocean race Europe
« Il est certain que tous les concurrents qui ont pris part l’été dernier à The Ocean Race Europe, et à la Course des caps, épreuves en équipage, ressortent grandis de ces multiples expériences. Nous avons régaté au contact durant plusieurs semaines, autour des îles Britanniques puis autour de l’Europe. Nous avons affronté à peu près toutes les conditions météos imaginables, de la grosse brise à la pétole. Nous avons connu à répétitions toutes les allures possibles, et naviguer à quatre nous a permis de solliciter à fond nos machines. Nous en avons tiré une somme colossale d’enseignements. Nous avons rôdé nos réflexes avec nos binômes de la transat. Nous partons avec énormément de certitudes et de confiance. »
Le passage aux Canaries ; plutôt une bonne nouvelle pour nous
« Je ne pense pas que le passage obligé aux Canaries ait une grosse influence sur les scénarii de course. Au regard de ce que nous savons de la météo à quelques heures du départ, la route Sud s’impose naturellement. On est majoritairement sur une configuration au portant, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Cette transat Café L’Or s’annonce sans grosse surprise, avec un départ au près dans la Manche, dans du vent de Nord Ouest, une dorsale à négocier, et une dépression Sud à observer, qui nous imposera soit du près soit du reaching pour rejoindre les Canaries. Les Alizés ne sont pas encore très virulents. Tout dépendra de cette dépression. »
Au bonheur du Nordiste
« La quête d’un ou plusieurs partenaires pour nous accompagner vers le Vendée Globe 2028, à bord d’un nouvel IMOCA sur plans Koch actuellement en construction, mobilise toute mon énergie à terre, en plus de l’animation des équipes de TR Racing qui continuent à gérer la préparation technique d’Allagrande Mapei. Partir en course, sur cette Transat, vers la Martinique, est une véritable récréation. Je rêve de vents puissants, au portant et de grosse mer, pour libérer une dernière fois la puissance et la magie de ce bateau extraordinaire. »