[COMMUNIQUE DE PRESSE]
La belle entrée en matière des IMOCAS VULNERABLE
Après seulement deux jours de course, et déjà nombre de tribulations, entre caprices du Golfe de Gascogne et aigreurs du Cap Finisterre, les deux voiliers VULNERABLE tiennent d’appréciables positions aux avant-postes de la flotte du Vendée Globe. Le Britannique Sam Goodchild, bizut de l’épreuve, s’est installé ce matin aux commandes de la course de tous ses rêves. Il file sur une route efficace au large du Portugal devant Charlie Dalin et devant son coéquipier au sein de TR Racing, Thomas Ruyant, lui aussi lancé sur une trajectoire similaire au plus près des rivages Portugais et venu dans le même temps s’emparer d’une troisième place laissée vacante par des adversaires partis chercher fortune dans l’Ouest.
De sa position au plus près des rivages ibériques, Sam s’est laissé ce matin glisser à belle vitesse bâbord amure au vent du leader Charlie Dalin (MACIF Santé Prévoyance) dont il a sans coup férir subtilisé la première place, à la faveur d’un long bord bien calé sur la route directe. 22 milles d’avance au classement de la mi-journée viennent gratifier le skipper de VULNERABLE pour son excellent début de Vendée Globe. Multiplication des empannages dans le bon tempo pour dégolfer aux avant-postes, vitesse et prudence pour parer le cap Finisterre dans des rafales à 40 nœuds, et Sam de se découvrir à la mi-journée en tête du Vendée Globe ! Tout le jeu consiste à présent pour le plus Breton des Britanniques à demeurer le plus longtemps possible dans cette belle veine de vent régulier, sur une mer encore carrossable. Il a, dans ce but, de nouveau empanné en début d’après-midi en tribord amure et sur une route très optimisée. Stratégie mûrement réfléchie, efficacité du bateau, concentration maximale du skipper portent déjà leurs fruits, suscitant chez Sam un brin de surprise.
« Je n’ai pas vraiment cherché cette première place » avoue-t’il tout à la découverte des classements. « C’est une belle surprise. Ce choix de route a fait l’objet bien avant le départ de longues discussions avec Marcel van Triest (expert météo qui travaille à terre avec TR Racing. ndlr). « La voie du large, par l’extérieur du Dispositif de Séparation de Trafic, offrait des garantis en termes de tranquillité, moins de risques de collision avec les nombreux bateaux du secteur, mais elle nous envoyait dans du vent fort sur mer formée. J’ai finalement opté pour une route plus directe, moins éprouvante pour le bateau. Je n’ai donc pas dormi de la nuit, à veiller et à observer le plan d’eau. Les conditions dès le lever du jour se sont avérées très sympas. J’ai 23° de température, du soleil et une mer bien formée avec de belles vagues. Je ne peux que me satisfaire de ce début de courses sans le moindre souci technique et avec une stratégie payante à la clé. Je n’ai pas totalement pris conscience que je suis parti pour faire le tour de la planète. Je vis l’instant, heure par heure et me contente des bonheurs du quotidien. Je dois avouer que pour l’instant, je m’amuse bien. Je vais continuer de m’appliquer, bien enchainer les empannages pour rester dans la bonne veine de vent. J’ai pu dormir un peu ce matin et je suis d’attaque ! »