Jour 30 :
Thomas Ruyant :
« Je m’accroche »

Un mois déjà que 40 navigateurs solitaires s’élançaient dans la conquête de la 10ème édition du Vendée Globe !

Les 38 solitaires toujours en course* s’étirent désormais de la pointe de l’Afrique du Sud, que n’a pas encore paré le concurrent Hongrois Szabolcs Weores, au cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie, cap dont la longitude a été franchie hier après-midi par le leader de l’épreuve Charlie Dalin (Macif-Santé Prévoyance ) au terme de 29 jours, 2 heures et 10 minutes d’un combat de tous les instants face à un Océan Indien plus retors que jamais.

Thomas Ruyant pointe toujours ce matin en quatrième position, en quête lui aussi du passage à cet important marqueur du Vendée Globe, deuxième grand cap à laisser loin sur bâbord. Il s’accroche à la queue d’une dépression qui a de nouveau bien secoué la flotte ces dernières 36 heures, autorisant pourtant et malgré un état de mer peu favorable, avec cette longue houle désordonnée et creuse, de belles moyennes horaires. VULNERABLE, un instant relégué à près de 680 milles, est revenu au forceps et ce matin à 457 milles de déficit sur le leader qui fonce toujours à belle allure sous les côtes australiennes et en direction de la Tasmanie, la grande îles Australienne qui marque l’entrée dans l’Océan Pacifique.  Son chemin passe, pour Thomas et ses prédécesseurs Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Yoann Richomme (Paprec Arkea), par une route Sud au plus près de la Zone d’Exclusion Antarctique. Plus que jamais, la course prend des reliefs de contre la montre, tant il importe de ne pas laisser partir Charlie Dalin avec un système météo propice à une entrée rapide dans l’océan Pacifique. C’est tout l’enjeu des prochaines 48 heures pour le skipper Dunkerquois de VULNERABLE.

Thomas :

« Le début de semaine a été tonique. Il y a du rythme. La mer est difficile, croisée, grosse, courte, avec 3 ou 4 mètres de creux, 36-37 noeuds de vent, et des rafales à plus de 40. Le bateau part à plus de 30 noeuds dans les surfs. Pas facile de maintenir une vitesse constante élevée . Yoann marche bien dans ces conditions. Je m’accroche. J’ai renvoyé de la toile cette nuit. Les premiers ont de l’avance mais je suis sûr qu’il y aura d’autres opportunités pour revenir dans le match. Charlie a réussi un très beau coup et en tant que compétiteur, j’ai eu du mal a encaisser. Il a  compté jusqu’à 680 milles d’avance. On en a repris environ 220. J’espère que le Pacifique nous offrira plus de possibilités de nous refaire. Je ne lâche rien. La course est montée d’un cran depuis la dernière édition où les marins naviguaient de manière plus conservatrice. Cette année, le rythme est super élevé. On a un Indien très costaud. Je suis en pleine forme et le bateau est à 100%. Il passe mieux dans la mer. Il s’arrête moins. Il est fait pour ces conditions difficiles. Ca caille un peu. Je me suis calfeutré dans la cabine pour éviter que le froid ne rentre. Je passe beaucoup de temps dans mon siège de veille, dos à la route, et je dors les pieds face à la cloison. Je n’ai porté mon casque qu’en début d’Indien, dans la zone des cétacés pour prévenir tout choc potentiel. J’attends des conditions plus maniables aujourd’hui.  Le passage à Leeuwin sera un nouveau marqueur important, annonciateur de la fin de l’Indien et les promesses d’un Pacifique moins inconfortable… »

 

Le saviez vous : Avec leur rapide déplacement vers l’Est, les solitaires du Vendée Globe avalent aussi les fuseaux horaires. Avec chaque fuseau horaire parcouru, ils avancent leur montre d’une heure. Ils vivent en réalité en maintenant l’heure du bord sur le fuseau de référence, le méridien de Greenwich de Londres. L’heure telle que nous la connaissons aujourd’hui avec ses décalages en fonction des zones géographiques, a été créée en 1876 par l’ingénieur canadien Sandford Fleming qui a imaginé un système de vingt-quatre fuseaux horaires divisant la Terre selon les longitudes, de façon que l’heure soit la même à l’intérieur de chaque fuseau. Lorsqu’ils glisseront sous le cap Leeuwin à l’ouest de la’Australie, les solitaires du Vendée Globe ajouteront 8 heures à l’heure Française.

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Compétition

Jour 30 :
Thomas Ruyant :
« Je m’accroche »

Un mois déjà que 40 navigateurs solitaires s’élançaient dans la conquête de la 10ème édition du Vendée Globe !

Les 38 solitaires toujours en course* s’étirent désormais de la pointe de l’Afrique du Sud, que n’a pas encore paré le concurrent Hongrois Szabolcs Weores, au cap Leeuwin, à la pointe occidentale de l’Australie, cap dont la longitude a été franchie hier après-midi par le leader de l’épreuve Charlie Dalin (Macif-Santé Prévoyance ) au terme de 29 jours, 2 heures et 10 minutes d’un combat de tous les instants face à un Océan Indien plus retors que jamais.

Thomas Ruyant pointe toujours ce matin en quatrième position, en quête lui aussi du passage à cet important marqueur du Vendée Globe, deuxième grand cap à laisser loin sur bâbord. Il s’accroche à la queue d’une dépression qui a de nouveau bien secoué la flotte ces dernières 36 heures, autorisant pourtant et malgré un état de mer peu favorable, avec cette longue houle désordonnée et creuse, de belles moyennes horaires. VULNERABLE, un instant relégué à près de 680 milles, est revenu au forceps et ce matin à 457 milles de déficit sur le leader qui fonce toujours à belle allure sous les côtes australiennes et en direction de la Tasmanie, la grande îles Australienne qui marque l’entrée dans l’Océan Pacifique.  Son chemin passe, pour Thomas et ses prédécesseurs Sébastien Simon (Groupe Dubreuil) et Yoann Richomme (Paprec Arkea), par une route Sud au plus près de la Zone d’Exclusion Antarctique. Plus que jamais, la course prend des reliefs de contre la montre, tant il importe de ne pas laisser partir Charlie Dalin avec un système météo propice à une entrée rapide dans l’océan Pacifique. C’est tout l’enjeu des prochaines 48 heures pour le skipper Dunkerquois de VULNERABLE.

Thomas :

« Le début de semaine a été tonique. Il y a du rythme. La mer est difficile, croisée, grosse, courte, avec 3 ou 4 mètres de creux, 36-37 noeuds de vent, et des rafales à plus de 40. Le bateau part à plus de 30 noeuds dans les surfs. Pas facile de maintenir une vitesse constante élevée . Yoann marche bien dans ces conditions. Je m’accroche. J’ai renvoyé de la toile cette nuit. Les premiers ont de l’avance mais je suis sûr qu’il y aura d’autres opportunités pour revenir dans le match. Charlie a réussi un très beau coup et en tant que compétiteur, j’ai eu du mal a encaisser. Il a  compté jusqu’à 680 milles d’avance. On en a repris environ 220. J’espère que le Pacifique nous offrira plus de possibilités de nous refaire. Je ne lâche rien. La course est montée d’un cran depuis la dernière édition où les marins naviguaient de manière plus conservatrice. Cette année, le rythme est super élevé. On a un Indien très costaud. Je suis en pleine forme et le bateau est à 100%. Il passe mieux dans la mer. Il s’arrête moins. Il est fait pour ces conditions difficiles. Ca caille un peu. Je me suis calfeutré dans la cabine pour éviter que le froid ne rentre. Je passe beaucoup de temps dans mon siège de veille, dos à la route, et je dors les pieds face à la cloison. Je n’ai porté mon casque qu’en début d’Indien, dans la zone des cétacés pour prévenir tout choc potentiel. J’attends des conditions plus maniables aujourd’hui.  Le passage à Leeuwin sera un nouveau marqueur important, annonciateur de la fin de l’Indien et les promesses d’un Pacifique moins inconfortable… »

 

Le saviez vous : Avec leur rapide déplacement vers l’Est, les solitaires du Vendée Globe avalent aussi les fuseaux horaires. Avec chaque fuseau horaire parcouru, ils avancent leur montre d’une heure. Ils vivent en réalité en maintenant l’heure du bord sur le fuseau de référence, le méridien de Greenwich de Londres. L’heure telle que nous la connaissons aujourd’hui avec ses décalages en fonction des zones géographiques, a été créée en 1876 par l’ingénieur canadien Sandford Fleming qui a imaginé un système de vingt-quatre fuseaux horaires divisant la Terre selon les longitudes, de façon que l’heure soit la même à l’intérieur de chaque fuseau. Lorsqu’ils glisseront sous le cap Leeuwin à l’ouest de la’Australie, les solitaires du Vendée Globe ajouteront 8 heures à l’heure Française.

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