The Ocean Race Europe :
Analyse à J+2

Mercredi 20 aout

A la recherche du temps perdu

Ils auront beaucoup tenté, et Dame Chance n’aura guère souri aux audacieux Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Manon Peyre à bord d’Allagrande Mapei lors de cette première moitié d’étape entre Portsmouth et Cartagena.

Dès le Solent anglais, le premier bord au plus près de l’île de Wight contraignait l’équipage d’Allagrande MAPEI racing à un contrebord très pénalisant pour franchir les Needles. Mais le flux d’Est régulier à défaut de tonique qui les attendait en Manche était magnifiquement exploité pour tirer le meilleur du plan Koch Finot Conq qui, en accélérant souvent à plus de 30 noeuds, revenait au contact des meilleurs au point d’ambitionner un premier coup tactique culotté qui, s’il avait abouti, aurait pu s’avérer décisif dans l’issue de ce match au contact. L’île d’Ouessant marquait en effet à l’aube du deuxième jour de course l’entrée dans la première barrière météo de cette étape vers le Portugal.

L’équipe y décelait un trou de souris pour glisser, accompagné du seul Arkéa Paprec, dans le passage du Fromveur juste avant l’établissement de la dorsale. Las, la porte se refermait et Allagrande Mapei se voyait contraint de tirer un nouveau contrebord peu gratifiant pour négocier au tout petit trot la pétole en mer d’Iroise… Il en fallait plus cependant pour écoeurer l’équipage Franco Italien !

Le golfe de Gascogne étonnamment plat, mais balayé par un bon flux de secteur Nord Ouest offrait de nouveau, en tribord amure cette fois, l’angle et la puissance dont raffole l’IMOCA Allagrande Mapei. Joueurs en diable, l’équipage s’écartaient délibérément de la route directe pour se gaver de puissance et glisser sous le vent de la flotte, récupérant au soir du second jour de course le commandement. L’atterrissage dans les petits airs de la Galice favorisait le regroupement et le passage dans l’étroit couloir déventé entre le DST Finisterre et la pointe occidentale de l’Espagne voyait Thomas et tout l’équipage réintégrer l’arrière de la course, peu à l’aise dans ce vent faible et irrégulier. Ils ont cette nuit entamé le dernier sprint vers Matosinhos où un fly by (neutralisation de 3 heures) les attend. Travers au vent de Nord Ouest, Allagrande Mapei retrouve des vitesses à deux chiffres et cherche à recoller au quatuor de tête qu’emmène un Biotherm particulièrement inspiré. Le vent semble avoir déserté la région de Porto, et les concurrents attardés se voient offrir une chance de recoller aux leaders.

La team à bord espère ainsi repartir du Portugal avec un minimum de débours, pour se lancer à des allures portatives plus conformes au potentiel de leur monture, dans ce difficile contournement de la péninsule Ibérique en direction de Cartagena, distante de plus de 700 milles via le passage sous les colonnes d’Hercule à Gibraltar.

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Mercredi 20 aout

A la recherche du temps perdu

Ils auront beaucoup tenté, et Dame Chance n’aura guère souri aux audacieux Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Manon Peyre à bord d’Allagrande Mapei lors de cette première moitié d’étape entre Portsmouth et Cartagena.

Dès le Solent anglais, le premier bord au plus près de l’île de Wight contraignait l’équipage d’Allagrande MAPEI racing à un contrebord très pénalisant pour franchir les Needles. Mais le flux d’Est régulier à défaut de tonique qui les attendait en Manche était magnifiquement exploité pour tirer le meilleur du plan Koch Finot Conq qui, en accélérant souvent à plus de 30 noeuds, revenait au contact des meilleurs au point d’ambitionner un premier coup tactique culotté qui, s’il avait abouti, aurait pu s’avérer décisif dans l’issue de ce match au contact. L’île d’Ouessant marquait en effet à l’aube du deuxième jour de course l’entrée dans la première barrière météo de cette étape vers le Portugal.

L’équipe y décelait un trou de souris pour glisser, accompagné du seul Arkéa Paprec, dans le passage du Fromveur juste avant l’établissement de la dorsale. Las, la porte se refermait et Allagrande Mapei se voyait contraint de tirer un nouveau contrebord peu gratifiant pour négocier au tout petit trot la pétole en mer d’Iroise… Il en fallait plus cependant pour écoeurer l’équipage Franco Italien !

Le golfe de Gascogne étonnamment plat, mais balayé par un bon flux de secteur Nord Ouest offrait de nouveau, en tribord amure cette fois, l’angle et la puissance dont raffole l’IMOCA Allagrande Mapei. Joueurs en diable, l’équipage s’écartaient délibérément de la route directe pour se gaver de puissance et glisser sous le vent de la flotte, récupérant au soir du second jour de course le commandement. L’atterrissage dans les petits airs de la Galice favorisait le regroupement et le passage dans l’étroit couloir déventé entre le DST Finisterre et la pointe occidentale de l’Espagne voyait Thomas et tout l’équipage réintégrer l’arrière de la course, peu à l’aise dans ce vent faible et irrégulier. Ils ont cette nuit entamé le dernier sprint vers Matosinhos où un fly by (neutralisation de 3 heures) les attend. Travers au vent de Nord Ouest, Allagrande Mapei retrouve des vitesses à deux chiffres et cherche à recoller au quatuor de tête qu’emmène un Biotherm particulièrement inspiré. Le vent semble avoir déserté la région de Porto, et les concurrents attardés se voient offrir une chance de recoller aux leaders.

La team à bord espère ainsi repartir du Portugal avec un minimum de débours, pour se lancer à des allures portatives plus conformes au potentiel de leur monture, dans ce difficile contournement de la péninsule Ibérique en direction de Cartagena, distante de plus de 700 milles via le passage sous les colonnes d’Hercule à Gibraltar.

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