Jour 9:
L’alizé, enfin!

Premier à toucher dès hier midi les fameux alizés de Nord Est, Jean Le cam et son Imoca à dérives Tout commence en Finistère – Armor Lux, profite depuis de jolies glissades au portant entre îles du Cap Vert et côtes Sénégalaises. Il a repris la place de leader à Sam Goodchild, toujours empêtré avec ses camarades partisans de l’Ouest, dans une vaste zone de calme barométrique dans lequel les plus fins stratèges de la classe IMOCA s’arrachent leur latin et en perdent leurs cheveux (ou l’inverse….).

Les deux skippers VULNERABLE, ce matin les plus au Sud de la flotte, limitent la casse, respectivement deuxième et quatrième au classement, bien calés en route directe vers l’équateur, et qui sentent depuis quelques heures se renforcer dans leurs voiles les flux de Nord Est tant attendus. Alors que le leader va devoir multiplier les empannages au vent arrière, Sam et Thomas vont bénéficier d’un angle au vent le plus favorable pour foncer plein Sud, sur mer plate et sous un ciel qui va se charger de nuages  à l’approche du pot au noir, morceau de bravoure de cette face Nord de l’Atlantique. Près de 600 milles d’alizés s’offrent à eux, avant les turbulences redoutées de cette Zone de Convergence Intertropicale de tous les fantasmes.

Les deux navigateurs VULNERABLE ne font pas mystère de l’intensité de leur bonheur d’être en mer, lancés dans l’aventure majuscule du Vendée Globe. Pointé déjà à 15 reprises en tête de la course de sa vie, Goodchild ne revendique aucun crédit particulier: « Je vis ma course au jour le jour. J’applique aux conditions données ce que je sais faire. Je suis venu ici pour me faire plaisir, pas pour me triturer la cervelle sur tel ou tel fait de course. J’essaie de faire avancer le bateau du mieux possible dans les conditions qui me sont données. Tant mieux si ça marche! » Et Ruyant de tenir au mot près les mêmes propos. « C’est depuis le départ une vraie régate de « Figaristes ». On est désormais entré dans un mode plus « course au très grand large », et cela me convient parfaitement. Je suis joueur. Je n’aime pas rester dans le paquet, et les circonstances de course actuelles me conviennent tout à fait. »

Après de nombreux coups de l’élastique ou d’accordéon, la flotte demeure ce matin très groupée, 13 coureurs, de Jean Le Cam à Paul Meihat (Biotherm) évoluant en un peu plus de 130 milles, après plus de 2 200 milles parcourus depuis Les Sables d’Olonne. L’équateur, premier grand marqueur des tours du monde, est encore distant de plus de 800 milles des leaders. Armel Le Cléac’h en 2016, lors de son Vendée Globe victorieux et record, l’avait atteint en 9 jours et 9 heures, une performance que l’instabilité de la météo de ce Vendée Globe 2024 empêchera d’être renouvelée ou dépassée. 

Partagez l’article

Compétition

Jour 9:
L’alizé, enfin!

Premier à toucher dès hier midi les fameux alizés de Nord Est, Jean Le cam et son Imoca à dérives Tout commence en Finistère – Armor Lux, profite depuis de jolies glissades au portant entre îles du Cap Vert et côtes Sénégalaises. Il a repris la place de leader à Sam Goodchild, toujours empêtré avec ses camarades partisans de l’Ouest, dans une vaste zone de calme barométrique dans lequel les plus fins stratèges de la classe IMOCA s’arrachent leur latin et en perdent leurs cheveux (ou l’inverse….).

Les deux skippers VULNERABLE, ce matin les plus au Sud de la flotte, limitent la casse, respectivement deuxième et quatrième au classement, bien calés en route directe vers l’équateur, et qui sentent depuis quelques heures se renforcer dans leurs voiles les flux de Nord Est tant attendus. Alors que le leader va devoir multiplier les empannages au vent arrière, Sam et Thomas vont bénéficier d’un angle au vent le plus favorable pour foncer plein Sud, sur mer plate et sous un ciel qui va se charger de nuages  à l’approche du pot au noir, morceau de bravoure de cette face Nord de l’Atlantique. Près de 600 milles d’alizés s’offrent à eux, avant les turbulences redoutées de cette Zone de Convergence Intertropicale de tous les fantasmes.

Les deux navigateurs VULNERABLE ne font pas mystère de l’intensité de leur bonheur d’être en mer, lancés dans l’aventure majuscule du Vendée Globe. Pointé déjà à 15 reprises en tête de la course de sa vie, Goodchild ne revendique aucun crédit particulier: « Je vis ma course au jour le jour. J’applique aux conditions données ce que je sais faire. Je suis venu ici pour me faire plaisir, pas pour me triturer la cervelle sur tel ou tel fait de course. J’essaie de faire avancer le bateau du mieux possible dans les conditions qui me sont données. Tant mieux si ça marche! » Et Ruyant de tenir au mot près les mêmes propos. « C’est depuis le départ une vraie régate de « Figaristes ». On est désormais entré dans un mode plus « course au très grand large », et cela me convient parfaitement. Je suis joueur. Je n’aime pas rester dans le paquet, et les circonstances de course actuelles me conviennent tout à fait. »

Après de nombreux coups de l’élastique ou d’accordéon, la flotte demeure ce matin très groupée, 13 coureurs, de Jean Le Cam à Paul Meihat (Biotherm) évoluant en un peu plus de 130 milles, après plus de 2 200 milles parcourus depuis Les Sables d’Olonne. L’équateur, premier grand marqueur des tours du monde, est encore distant de plus de 800 milles des leaders. Armel Le Cléac’h en 2016, lors de son Vendée Globe victorieux et record, l’avait atteint en 9 jours et 9 heures, une performance que l’instabilité de la météo de ce Vendée Globe 2024 empêchera d’être renouvelée ou dépassée. 

Partagez l’article

TORE : Fin du Leg 5

Tenter, oser, entreprendre… Allagrande Mapei s’est montré joueur. Voici 24 heures, confrontés au risque de devoir suivre en « mouton de Panurge » des voiliers plus à l’aise que lui dans le…

TORE : LEG 5

Le Leg 5 de The Ocean race Europe tient décidément toutes ses promesses de rebondissements, bouleversements, et autres changements de leaders. L’histoire de la course ne cesse de se faire…

TORE : Nouveau départ en baie de Gela!

La tête de la flotte de The Ocean Race est venue hier soir, au large de la baie de Gela, au Sud Est de la Sicile, buter dans une nouvelle…

TORE : En chasse

C’est en position de chasseur qu’Allagrande Mapei en termine avec ce 4ème jour de course de l’immense et passionnant Leg 5 de The Ocean race Europe. La négociation hier soir…

TORE : Proche du sans faute !

Les IMOCAs en tête du Leg 5 de The Ocean Race Europe atteindront ce matin la mi-course de l’imposante étape entre Gênes et Boka bay au Montenegro (Plus de 1…

TORE : l’avitaillement en course – LEG 5

Longue de plus de 1 600 milles, ce Leg 5 de The Ocean Race impose naturellement une approche logistique millimétrée, notamment en matière d’avitaillement, pour apporter calories mais aussi confort…

TORE : Accélérations Baléariennes

Il aura fallu attendre de rejoindre la longitude de Minorque, au terme d’un jour et demi de course, pour qu’enfin le quatuor de tête de ce long Leg 5 de…

TORE : guerre des nerfs

Conformément aux prévisions étudiées à Gênes par l’ensemble des 7 équipages de The Ocean Race Europe, les premières 48 heures du 5ème et dernier Leg de l’épreuve se distinguent par…

VITTORIA !

S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un partenaire Italien, le Groupe Mapei,…

Ambrogio en son jardin

Mardi 2 septembre 2025 : Ambrogio en son jardin Bien que né à Milan, le skipper d’Allagrande Mapei Ambrogio Beccaria connait parfaitement la Ligurie, ayant étudié à La Spezia, le…

Les mêmes, et on recommence….

Les mêmes, et on recommence…. Le duel entre les deux plans Verdier et les deux Koch Finot Conq a repris de plus belle hier après midi avec le lancement devant…

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! »

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! » C’est un équipage Franco-Britannico-Italien (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler, Ambrogio Beccaria) profondément heureux qui a porté vendredi dernier l’IMOCA Allagrande Mapei…

TORE : Podium Niçois !

Podium Niçois! Thomas, Ambrogio, Abby et Morgan à bord d’Allagrande Mapei ne seront pas parvenus à contester la superbe du Biotherm de Paul Meilhat tout au long du sinueux parcours…

TORE : une journée à Majorque

Une journée à Majorque George Sand, dans son Best seller « Un hiver à Majorque », décrit la plus grande îles des Baléares comme un paradis terrestre. Doutons que les 7 équipages…

The Ocean Race Europe : Régate Majorquine

C’est une flotte toujours très compacte de foilers étirée sur moins d’une dizaine de milles qui va toute la journée jouer avec les petits air de l’archipel des Baléares. Biotherm…