
Il y a environ 36 heures, l’IMOCA Charal au duo Beyou- Lagravière, s’emparait de nouveau du commandement aux dépends d’11th Hour, l’ex Malizia désormais skippé par Francesca Clapcich. Il a depuis effectué une impressionnante démonstration vélique dans tous les secteurs du jeu, vitesse, placement, tempo et trajectoire, reléguant son poursuivant immédiat Macif (Goodchild – Berréhar) à plus de 30 milles, et l’éphémère leader Italo-Britannique d’11th hour à près de 50.
Allagrande Mapei, à l’instar des autres concurrents, a lui aussi subi la loi du foiler noir et rouge, sans pourtant jamais baisser les bras ni musarder en chemin. Bien au contraire, et avec 453 milles parcourus vers la ligne d’arrivée, le duo Beccaria-Ruyant affiche le deuxième meilleur score de cet ébouriffant 8ème jour de course.
Pour autant, le débours vis à vis du leader tutoie ce matin les 100 milles. Charal a à peine ralenti cette nuit en flirtant avec la dorsale anticyclonique étalée le long de la route directe vers la Martinique. Il emmène la flotte plein ouest dans cet alizé modéré et sur mer plate qui lui conviennent si bien. Thomas et Bogi s’accommodent pourtant remarquablement de ces conditions si peu taillées pour leur carène. C’est à plus de 25 noeuds et en vitesse pure qu’ils ont récupéré la 4ème place aux dépends de Teamwork Team Snef (Mettraux – Macaire) et lorgnent depuis avec envie sur le tableau arrière d’11th hour qui continue de cravacher fort quelques 50 milles à leur vent. Allagrande Mapei affichait ce matin la plus grande vitesse de rapprochement sur 4 heures, preuve s’il en fallait de l’énergie et de l’envie que Toto et Bogi investissent dans cette course avec chaque mille qui défile.
L’alizé semble fraichir légèrement plus au Sud. Rejoindre ces flux pourrait donner lieu à quelques manœuvres propices à resserrer les écarts. A moins de 2 000 milles de la Martinique, l’arrivée pourrait désormais être jugée dès samedi prochain.















