Jour 40 :
50 degrés de grisaille

Longtemps 7ème de ce Vendée Globe, Sam Goodchild s’est vu rejoindre par deux sérieux clients, Yannick Bestaven (Maitre Coq) tenant du titre, et Boris Herrmann (Malizia). Il évolue depuis au sein d’un groupe relativement compact  à l’échelle de l’immense Pacifique de 5 foilers, et tire des bords de portant plus ou moins rapprochants en bordure Ouest d’une dépression. La proximité d’adversaires immédiats comme Paul Meilhat (Biotherm), avec qui il échange la 9ème place, lui permet de se jauger bien que, fidèle à sa ligne de conduite, le navigateur Britannique de VULNERABLE refuse de s’embarquer dans le jeu des comparaisons, mobilisant toute son attention  et son énergie à sa route propre.

L’heure est toujours à la brutalité du Grand Sud, au compromis préservation-performance. L’objectif du Horn agit comme un aimant et avec chaque jour, Sam maitrise ce subtil compromis entre envie d’aller toujours plus vite, et sagesse pour ne pas laisser sa machine le dépasser. VULNERABLE et Sam glisseront ce matin sous la barre des 10 000 milles restant à parcourir, dont près de 3 000 dans le Pacifique et jusqu’au Cap Horn, porte de la délivrance pour les marins plongés dans les 50 nuances de lugubre du Grand Sud.

📞 💬 Sam Goodchild

– Un mot sur ta bagarre avec Paul et Boris ; 

« Je n’ai pas encore croisé Paul. On ne sait pas trop où l’on se trouve. A chaque pointage, je vois comment il navigue. Boris fait des choses simples, et il est toujours là. On a discuté à la VHF. Il passe ses journées dans son fauteuil de veille. Il a l’air bien. »

– Suis tu l’actualité du monde et comment?

« Oui je suis l’actu sur la BBC. C’est important de savoir ce qu’il se passe dans le monde, même si ce n’est pas réjouissant. »

– Quelque intérêt à l’actu sport et quel sport?

« Sur la BBC, je suis le sport et le foot. Je ne suis pas un grand fan. J’aime le port de haut niveau en général. Le sport est un bon échappatoire à l’actu du moment dans le monde. »

– La proximité de Noêl augmente-t’il le sentiment de solitude et d’éloignement?

« Non pas particulièrement. Je reçois des photos de la famille, des enfants. Ma petite fille change vite. Ce n’est déjà plus la même personne qu’au départ. Ma femme Julie me permet de suivre sa progression Je ne suis pas un grand fan de Noel à la maison. »

– Au bout de 40 jours, quelles sont les choses qui te manquent le plus?

« La paix! avoir un  moment tranquille sans bruit et sans stress pour boire un petit café, sans peur de la casse. Et manger avec une fourchette et un couteau. »

– As tu parlé à tes filles récemment et ont elles conscience de ce que tu fais?

« On est en contact mais on ne se parle pas beaucoup. J’ai l’impression que la notion de temps est difficile pour elles. Je garde le contact mais pas trop pour que le temps ne leur semble pas trop long. »

– Que désires tu pour Noêl?

« Une belle traversée du Pacifique. On aura du vent jusqu’au bout, sans excès semble-t’il »

– Quelle est la chose la plus étonnante que tu aies vu ces derniers 40 jours? 

“J’ai vu beaucoup d’albatros. J’apprécie vraiment de les regarder. Pas un bateau depuis Madère. Pas de terre non plus, j’ai juste vu Fernando Da Noronha. J’ai vu la lune une fois sous l’Australie. Le ciel  était illuminé. Tout est gris ici, toutes les nuances de gris. La longueur des journées, 18 heures est étonnante. »

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Compétition

Jour 40 :
50 degrés de grisaille

Longtemps 7ème de ce Vendée Globe, Sam Goodchild s’est vu rejoindre par deux sérieux clients, Yannick Bestaven (Maitre Coq) tenant du titre, et Boris Herrmann (Malizia). Il évolue depuis au sein d’un groupe relativement compact  à l’échelle de l’immense Pacifique de 5 foilers, et tire des bords de portant plus ou moins rapprochants en bordure Ouest d’une dépression. La proximité d’adversaires immédiats comme Paul Meilhat (Biotherm), avec qui il échange la 9ème place, lui permet de se jauger bien que, fidèle à sa ligne de conduite, le navigateur Britannique de VULNERABLE refuse de s’embarquer dans le jeu des comparaisons, mobilisant toute son attention  et son énergie à sa route propre.

L’heure est toujours à la brutalité du Grand Sud, au compromis préservation-performance. L’objectif du Horn agit comme un aimant et avec chaque jour, Sam maitrise ce subtil compromis entre envie d’aller toujours plus vite, et sagesse pour ne pas laisser sa machine le dépasser. VULNERABLE et Sam glisseront ce matin sous la barre des 10 000 milles restant à parcourir, dont près de 3 000 dans le Pacifique et jusqu’au Cap Horn, porte de la délivrance pour les marins plongés dans les 50 nuances de lugubre du Grand Sud.

📞 💬 Sam Goodchild

– Un mot sur ta bagarre avec Paul et Boris ; 

« Je n’ai pas encore croisé Paul. On ne sait pas trop où l’on se trouve. A chaque pointage, je vois comment il navigue. Boris fait des choses simples, et il est toujours là. On a discuté à la VHF. Il passe ses journées dans son fauteuil de veille. Il a l’air bien. »

– Suis tu l’actualité du monde et comment?

« Oui je suis l’actu sur la BBC. C’est important de savoir ce qu’il se passe dans le monde, même si ce n’est pas réjouissant. »

– Quelque intérêt à l’actu sport et quel sport?

« Sur la BBC, je suis le sport et le foot. Je ne suis pas un grand fan. J’aime le port de haut niveau en général. Le sport est un bon échappatoire à l’actu du moment dans le monde. »

– La proximité de Noêl augmente-t’il le sentiment de solitude et d’éloignement?

« Non pas particulièrement. Je reçois des photos de la famille, des enfants. Ma petite fille change vite. Ce n’est déjà plus la même personne qu’au départ. Ma femme Julie me permet de suivre sa progression Je ne suis pas un grand fan de Noel à la maison. »

– Au bout de 40 jours, quelles sont les choses qui te manquent le plus?

« La paix! avoir un  moment tranquille sans bruit et sans stress pour boire un petit café, sans peur de la casse. Et manger avec une fourchette et un couteau. »

– As tu parlé à tes filles récemment et ont elles conscience de ce que tu fais?

« On est en contact mais on ne se parle pas beaucoup. J’ai l’impression que la notion de temps est difficile pour elles. Je garde le contact mais pas trop pour que le temps ne leur semble pas trop long. »

– Que désires tu pour Noêl?

« Une belle traversée du Pacifique. On aura du vent jusqu’au bout, sans excès semble-t’il »

– Quelle est la chose la plus étonnante que tu aies vu ces derniers 40 jours? 

“J’ai vu beaucoup d’albatros. J’apprécie vraiment de les regarder. Pas un bateau depuis Madère. Pas de terre non plus, j’ai juste vu Fernando Da Noronha. J’ai vu la lune une fois sous l’Australie. Le ciel  était illuminé. Tout est gris ici, toutes les nuances de gris. La longueur des journées, 18 heures est étonnante. »

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