Jour 74 : Terminer coûte que coûte

Oublieux des classements et positions de ses adversaires, et de sa flatteuse 7ème place du matin, Sam Goodchild n’a désormais plus qu’un seul objectif, ramener son VULNERABLE aux Sables d’Olonne. Certes, il a hier réussi le tour de force de recoller les deux morceaux de sa grand voile déchirée. Au bout de 48 heures d’effort et d’imagination, dans des conditions de mer difficiles, il est en effet parvenu à effectuer une solide réparation, et à renvoyer hier matin, progressivement, ris par ris, cette voile principale de son IMOCA.

Heureux et fier de cette intervention aussi délicate qu’improbable, il doit désormais composer avec un final des plus tordu pour rallier la ligne d’arrivée. Il s’est volontairement rapproché des côtes Portugaises cette nuit pour éviter le plus fort du vent de Nord, et un louvoyage au plus près du lit du vent dangereux pour sa réparation. Il va surtout devoir affronter le tumultueux cap Finisterre au moment du passage d’une nouvelle dépression très creuse, et ses vents de 30 à 40 noeuds. Une nouvelle et dernière épreuve majuscule en guise de dessert dans ce long et impitoyable Vendée Globe. Sam le pugnace, Sam l’inventif, Sam le bizut, belle et éminemment sympathique révélation de ce Vendée Globe, va tenter de se glisser cette nuit sans encombre dans le golfe de Gascogne. Il y trouvera des vents de secteur Sud moins ravageur pour sa grand voiles et adaptés à la combinaison en ciseaux de ses voiles d’avant. Si le garde barrière de Finisterre se montre clément, il pourra alors envisager une arrivée aux Sables d’Olonne samedi en journée.

1- Cette réparation est-elle ta plus grande joie et ta plus grande fierté de ce Vendée Globe?

💬​ « Oui je suis fier, mais ma plus grande fierté n’est pas là car ce n’est pas une situation que je souhaitais. Je suis fier de mon Vendée Globe globalement. Je suis content d’avoir réussi cette réparation mais je m’en serai bien passé. »

2- Te sens tu totalement remis en piste, ou devras tu naviguer prudemment jusqu’au bout?

💬​ « Cela reste un gréement de fortune, que je ne peux border correctement. Je vais affronter des conditions météo terribles sur le final, au large de la pointe Finisterre avec une mer courte, 25-30 noeuds au près. Ca tape fort et ça tire sur le bateau. Je navigue avec prudence. Ma seule idée est d’arriver entier. Je ne suis pas dans l’optique de gratter des places. Je veux juste compléter le parcours. J’ai eu ma dose de soucis et de bricolage. »

3- Ta route a dû être modifiée durant ta réparation ; que dire de ta position actuelle?

💬​ « J’ai fait du portant avec mes voiles d’avant en ciseaux. J’ai eu de la chance avec ce vent d’Ouest qui m’a emporté vers le Portugal durant la réparation. 2 heures après avoir renvoyé la GV, le vent est passé au Nord. J’ai donc eu un peu de chance dans mon malheur car j’ai évité d’avoir à réparer au près. Je cherche une route la plus prudente pour faire du Nord. Je vais peut être m’abriter un peu à la côte pour éviter le plus fort du vent. Il faudra traverser la dorsale puis au cap Finisterre, il y aura du vent et de la mer. »

4- Comment vois tu cette entrée dans le golfe de Gascogne?

💬​ « Il m’est difficile de faire des prévisions car je ne sais pas quels angles je peux faire avec ma grand voile que je ne peux border et régler à fond. J’aurai 40-50 noeuds au cap Finisterre. Pas simple! »

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Jour 74 : Terminer coûte que coûte

Oublieux des classements et positions de ses adversaires, et de sa flatteuse 7ème place du matin, Sam Goodchild n’a désormais plus qu’un seul objectif, ramener son VULNERABLE aux Sables d’Olonne. Certes, il a hier réussi le tour de force de recoller les deux morceaux de sa grand voile déchirée. Au bout de 48 heures d’effort et d’imagination, dans des conditions de mer difficiles, il est en effet parvenu à effectuer une solide réparation, et à renvoyer hier matin, progressivement, ris par ris, cette voile principale de son IMOCA.

Heureux et fier de cette intervention aussi délicate qu’improbable, il doit désormais composer avec un final des plus tordu pour rallier la ligne d’arrivée. Il s’est volontairement rapproché des côtes Portugaises cette nuit pour éviter le plus fort du vent de Nord, et un louvoyage au plus près du lit du vent dangereux pour sa réparation. Il va surtout devoir affronter le tumultueux cap Finisterre au moment du passage d’une nouvelle dépression très creuse, et ses vents de 30 à 40 noeuds. Une nouvelle et dernière épreuve majuscule en guise de dessert dans ce long et impitoyable Vendée Globe. Sam le pugnace, Sam l’inventif, Sam le bizut, belle et éminemment sympathique révélation de ce Vendée Globe, va tenter de se glisser cette nuit sans encombre dans le golfe de Gascogne. Il y trouvera des vents de secteur Sud moins ravageur pour sa grand voiles et adaptés à la combinaison en ciseaux de ses voiles d’avant. Si le garde barrière de Finisterre se montre clément, il pourra alors envisager une arrivée aux Sables d’Olonne samedi en journée.

1- Cette réparation est-elle ta plus grande joie et ta plus grande fierté de ce Vendée Globe?

💬​ « Oui je suis fier, mais ma plus grande fierté n’est pas là car ce n’est pas une situation que je souhaitais. Je suis fier de mon Vendée Globe globalement. Je suis content d’avoir réussi cette réparation mais je m’en serai bien passé. »

2- Te sens tu totalement remis en piste, ou devras tu naviguer prudemment jusqu’au bout?

💬​ « Cela reste un gréement de fortune, que je ne peux border correctement. Je vais affronter des conditions météo terribles sur le final, au large de la pointe Finisterre avec une mer courte, 25-30 noeuds au près. Ca tape fort et ça tire sur le bateau. Je navigue avec prudence. Ma seule idée est d’arriver entier. Je ne suis pas dans l’optique de gratter des places. Je veux juste compléter le parcours. J’ai eu ma dose de soucis et de bricolage. »

3- Ta route a dû être modifiée durant ta réparation ; que dire de ta position actuelle?

💬​ « J’ai fait du portant avec mes voiles d’avant en ciseaux. J’ai eu de la chance avec ce vent d’Ouest qui m’a emporté vers le Portugal durant la réparation. 2 heures après avoir renvoyé la GV, le vent est passé au Nord. J’ai donc eu un peu de chance dans mon malheur car j’ai évité d’avoir à réparer au près. Je cherche une route la plus prudente pour faire du Nord. Je vais peut être m’abriter un peu à la côte pour éviter le plus fort du vent. Il faudra traverser la dorsale puis au cap Finisterre, il y aura du vent et de la mer. »

4- Comment vois tu cette entrée dans le golfe de Gascogne?

💬​ « Il m’est difficile de faire des prévisions car je ne sais pas quels angles je peux faire avec ma grand voile que je ne peux border et régler à fond. J’aurai 40-50 noeuds au cap Finisterre. Pas simple! »

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