
Flirting with the Low
Le contournement débuté hier après-midi et toujours en cours du centre de la grosse dépression Portugaise en déplacement vers le Nord Est, à défaut de redistribuer les cartes ou de favoriser un regroupement, a ce matin pour premier résultat, d’étirer la flotte des poursuivants du trio de tête. La doublette Italo-Britannique d’11th Hour, Francesca Clapcich- Will Harris pointe en effet ce matin en 4ème position à plus de 45 miles du leader du moment, Charal au duo Beyou-Lagravière particulièrement inspiré et favorisé d’Eole dans son franchissement express du cap Finisterre. Les deux hommes ont su éviter les calmes qui règnent au centre de la dépression et ont en premier touché le vent de Nord dans l’Ouest de ce centre de basses pressions. Thomas et Bogi ont été moins heureux, contraints très tôt d’enchaîner les « Jybes », ces très énergivores changements d’amure au vent arrière que les deux skippers d’Allagrande Mapei accumulent depuis la fin d’après midi. Allagrande Mapei est cependant parvenu à dépasser Macif et pointe à moins de quinze milles sur Charal, un débours que Thomas et Bogi s’attachent avec un bel appétit à résorber en enchainant les empannages les plus favorables en gain sur la route plein Sud vers les Canaries. Une route toujours et pour plusieurs heures encore favorables à la haute vitesse, avant l’établissement à hauteur de Madère d’une nouvelle dorsale anticyclonique dont le franchissement déterminera l’ordre de passage aux Canaries encore distantes ce matin de près de 700 milles.
Ambrogio « Bogi » Beccaria ;
« On a adoré l’intensité du début de course, avec beaucoup de manoeuvres et de stratégie pour comprendre comment passer la dorsale. On est allé vite et au bon endroit. Macif a bien marché et on était très proche de lui. J’ai été très agréablement surpris du comportement de notre bateau au près dans de la mer. Il a démontré beaucoup d’aisance, même face aux vagues.
On a fait un super début de course. Le contournement de la dep par le nord nous a fait mal. On pris du retard. C’est la petite note négative du jour, mais tout va bien et on est très content.
Rien de facile en vue pour aller aux Canaries. On sort de la partie compliquée de la dépression. On retouche du vent, fort et au portant. On se sent très à l’aise au portant. Il va falloir remettre beaucoup d’énergie. On a deux jours favorables devant nous, puis les deux autres concurrents directs vont avoir des conditions favorables pour eux. On essaie de grignoter des milles. Les meilleurs sont devant, c’est sûr. La dépression a bien étiré la flotte, à notre surprise car on craignait une compression.»














