Jour 17 : Qui
veut aller loin…

… ménage sa monture.

Sam Goodchild fait du Jean Racine. Il applique, depuis le début de cette époustouflante Transversale des Fous en Atlantique Sud, cet adage à sa navigation.

Il se sait intrinsèquement moins rapide que tous les foilers dernière génération qui constituent son groupe en tête du Vendée Globe, et cherche en permanence le bon compromis entre vitesse et préservation de son VULNERABLE. Il résiste ainsi à l’irrépressible envie partagée par tous ses adversaires d’entrer dans la surenchère des performances.

Trajectoires soignées, et adaptation millimétrée de ses jeux de voiles à l’angle et à la puissance du vent de secteur Nord sont ses obsessions quotidiennes. Il sait les écarts, sur ces machines de l’extrême, peu significatifs à l’aune de l’immensité des océans qui l’attendent, à commencer par cet Indien si sulfureux à entamer dès le prochain week-end.

VULNERABLE est dans le bon wagon, dans le bon filet de vent et Sam s’est souvent montré à son avantage dans la négociation des transitions entre systèmes. Il aura dès ce week-end l’occasion d’appliquer son instinct de navigateur pour sauter d’une dépression à une autre sans coup férir, et poursuivre SON Vendée Globe, SA longue route, à SA main.

“Le rythme ne me surprend pas. Je savais que cette descente de l’Atlantique serait intense. Je ne suis pas surpris. Tout le monde est pied au plancher et les bateaux vont de plus en plus vite. On s’habitue à tout. Il y a trois jours, je trouvais les chocs du bateau insupportable mais aujourd’hui je m’y suis fait. Le corps s’adapte à tout.

C’est un  peu rude depuis 3 jours mais on s’y attendait. On essaie de rester devant le front. Je regarde peu les autres mais je fais ma course. Je ne fais pas ma course par rapport aux autre mais par rapport à mes sensations. On a des jours costauds à vivre. Le niveau de stress a beaucoup monté. Le début de course a été trèss clément en Atlantique Nord. On a pu trouver nos marques, nos rythmes de vie. Cette semaine, ça tape, ça penche, on est à fond et il faut trouver le bon compromis pour ne pas casser le bateau.

J’ai perdu des places depuis le pot au Noir. Il fait encore très bon. Ce n’est pas encore le Grand Sud. Il fait beau et la mer n’est pas si démontée que cela. Elle n’est pas très rangée mais elle n’est pas si grosse. A 30 noeuds, ce n’est jamais confort. Je suis bien dans ma routine, sommeil, bouffe, lavage des dents… Ce qui change, c’est qu’on ne peut plus circuler tranquillement à bord. On vit au ralenti. On se concentre sur l’essentiel, sa santé et celle du bateau. Je suis content de cette 7ème place. Ce n’est pas aussi bien que durant les deux première semaines mais je suis dans le bon paquet et en une seule pièce. Its a long way to go.”

Partagez l’article

Compétition

Jour 17 : Qui
veut aller loin…

… ménage sa monture.

Sam Goodchild fait du Jean Racine. Il applique, depuis le début de cette époustouflante Transversale des Fous en Atlantique Sud, cet adage à sa navigation.

Il se sait intrinsèquement moins rapide que tous les foilers dernière génération qui constituent son groupe en tête du Vendée Globe, et cherche en permanence le bon compromis entre vitesse et préservation de son VULNERABLE. Il résiste ainsi à l’irrépressible envie partagée par tous ses adversaires d’entrer dans la surenchère des performances.

Trajectoires soignées, et adaptation millimétrée de ses jeux de voiles à l’angle et à la puissance du vent de secteur Nord sont ses obsessions quotidiennes. Il sait les écarts, sur ces machines de l’extrême, peu significatifs à l’aune de l’immensité des océans qui l’attendent, à commencer par cet Indien si sulfureux à entamer dès le prochain week-end.

VULNERABLE est dans le bon wagon, dans le bon filet de vent et Sam s’est souvent montré à son avantage dans la négociation des transitions entre systèmes. Il aura dès ce week-end l’occasion d’appliquer son instinct de navigateur pour sauter d’une dépression à une autre sans coup férir, et poursuivre SON Vendée Globe, SA longue route, à SA main.

“Le rythme ne me surprend pas. Je savais que cette descente de l’Atlantique serait intense. Je ne suis pas surpris. Tout le monde est pied au plancher et les bateaux vont de plus en plus vite. On s’habitue à tout. Il y a trois jours, je trouvais les chocs du bateau insupportable mais aujourd’hui je m’y suis fait. Le corps s’adapte à tout.

C’est un  peu rude depuis 3 jours mais on s’y attendait. On essaie de rester devant le front. Je regarde peu les autres mais je fais ma course. Je ne fais pas ma course par rapport aux autre mais par rapport à mes sensations. On a des jours costauds à vivre. Le niveau de stress a beaucoup monté. Le début de course a été trèss clément en Atlantique Nord. On a pu trouver nos marques, nos rythmes de vie. Cette semaine, ça tape, ça penche, on est à fond et il faut trouver le bon compromis pour ne pas casser le bateau.

J’ai perdu des places depuis le pot au Noir. Il fait encore très bon. Ce n’est pas encore le Grand Sud. Il fait beau et la mer n’est pas si démontée que cela. Elle n’est pas très rangée mais elle n’est pas si grosse. A 30 noeuds, ce n’est jamais confort. Je suis bien dans ma routine, sommeil, bouffe, lavage des dents… Ce qui change, c’est qu’on ne peut plus circuler tranquillement à bord. On vit au ralenti. On se concentre sur l’essentiel, sa santé et celle du bateau. Je suis content de cette 7ème place. Ce n’est pas aussi bien que durant les deux première semaines mais je suis dans le bon paquet et en une seule pièce. Its a long way to go.”

Partagez l’article

VITTORIA !

S’il ne fallait en gagner qu’une, ce devait être celle-là. Un skipper Italien, Ambrogio « Bogi » Beccaria, un bateau désormais Italien, Allagrande Mapei, un partenaire Italien, le Groupe Mapei,…

Ambrogio en son jardin

Mardi 2 septembre 2025 : Ambrogio en son jardin Bien que né à Milan, le skipper d’Allagrande Mapei Ambrogio Beccaria connait parfaitement la Ligurie, ayant étudié à La Spezia, le…

Les mêmes, et on recommence….

Les mêmes, et on recommence…. Le duel entre les deux plans Verdier et les deux Koch Finot Conq a repris de plus belle hier après midi avec le lancement devant…

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! »

Morgan Lagravière : « Nous avons retrouvé l’intensité et le dynamisme ! » C’est un équipage Franco-Britannico-Italien (Thomas Ruyant, Morgan Lagravière, Abby Ehler, Ambrogio Beccaria) profondément heureux qui a porté vendredi dernier l’IMOCA Allagrande Mapei…

TORE : Podium Niçois !

Podium Niçois! Thomas, Ambrogio, Abby et Morgan à bord d’Allagrande Mapei ne seront pas parvenus à contester la superbe du Biotherm de Paul Meilhat tout au long du sinueux parcours…

TORE : une journée à Majorque

Une journée à Majorque George Sand, dans son Best seller « Un hiver à Majorque », décrit la plus grande îles des Baléares comme un paradis terrestre. Doutons que les 7 équipages…

The Ocean Race Europe : Régate Majorquine

C’est une flotte toujours très compacte de foilers étirée sur moins d’une dizaine de milles qui va toute la journée jouer avec les petits air de l’archipel des Baléares. Biotherm…

TORE : Un retour et des promesses

Thomas Ruyant, arrivé samedi dernier à Cartagena, terme du Leg 2 de The Ocean Race Europe 2025, prend le temps de débriefer avec l’équipage d’Allagrande Mapei, les nombreuses tribulations qui ont…

The Ocean Race Europe : Jour 5

Yoyo On appelle cela le jeu du yoyo ou de l’élastique, quand un bateau vient buter dans une molle, permettant à son poursuivant de se rapprocher, pour mieux redécoller avec…

The Ocean Race Europe : J+4

Pression-compression Comme c’est souvent le cas lors de courses estivales en Méditerranée, le caractère paresseux de cette grande mer intérieure vient souvent bousculer les scénari et rebattre des cartes que…

The Ocean Race Europe J+3

Course poursuite Le Fly by, cet arrêt de trois heures imposé aux concurrents à Matosinhos près de Porto, n’aura au final guère redistribué les cartes. Six des 7 protagonistes de…

The Ocean Race Europe : J+2

Mercredi 20 aout A la recherche du temps perdu Ils auront beaucoup tenté, et Dame Chance n’aura guère souri aux audacieux Ambrogio Beccaria, Thomas Ruyant, Morgan Lagravière et Manon Peyre…

Cap sur The Ocean Race Europe !

En ce milieu d’été, le Nordiste Thomas Ruyant endosse un nouveau costume, celui de mentor et navigant du projet IMOCA d’un nouvel arrivant dans la Classe, l‘Italien Ambrogio Beccaria. Charge…

Advens et TR Racing ; 7 ans d’audace

Au terme de 7 années d’un partenariat fructueux et innovant entre Advens, leader Européen de la cybersécurité, et l’écurie TR Racing de Thomas Ruyant, Alexandre Fayeulle, Président et Fondateur de…

Abandon de VULNERABLE sur la Course des Caps

VULNERABLE tente de rallier Fraserburgh dans le nord de l’Ecosse suite à son avarie de mât C’est peu après minuit que l’IMOCA VULNERABLE de Thomas Ruyant, Manon Peyre, Morgan Lagravière,…