Jour 17 : les
forçats de la houle

Depuis près de 4 jours, les foilers en tête du Vendée Globe 10ème du nom mènent une folle sarabande en direction de la pointe australe de l’Afrique, sur un seul bord bâbord des plus efficace et en ligne directe. 

Ils affolent compteurs et imaginations, alignant des journées à plus de 510 milles, au point d’être au nombre de 6 à avoir déjà battu l’éphémère record du nombre de milles parcourus en monocoque et en solitaire par 24 heures, établi en Atlantique Nord par Yoann Richomme (Paprec Arkea). Ce dernier a de nouveau perdu cette nuit ce symbolique trophée qu’il pensait avoir récupéré en signant un époustouflant 579 milles en fin de semaine dernière. C’est Sébastien Simon (Groupe Dubreuil)  qui est venu ce matin le lui chiper, avec ses 580,6 milles avalés pied au plancher, en même temps qu’il s’octroyait la troisième marche du très provisoire classement général. Dans le sillage de Charlie Dalin (MACIF – Santé Prévoyance), 5 autres foilers se regroupent ce matin en moins de 100 milles, alors que le passage au Cap de Bonne Espérance se profile (déjà!) pour la fin de semaine, vendredi dans la journée. Les leaders évoluent déjà à la latitude de la capitale de l’Afrique du Sud.

Thomas Ruyant et son VULNERABLE sont de la fête. Son écart avec le leader oscille entre 30 et 50 milles, au rythme du renforcement du vent et de ses ajustements dans les flux de secteur Nord toujours abondamment alimentés par cette dépression qu’ils chevauchent en sa bordure Nord depuis 4 jours. Le couloir de vent, constitué entre les hautes pressions sur leur bâbord et le front vieillissant sur leur tribord, se rétrécit. Le pilotage s’affine, sur une mer qui se durcit, et surtout sur un rythme qui impose moult interrogations sur la capacité des marins à encaisser l’invivable, et sur les tensions infligées aux machines.

Le changement de régime n’est attendu que demain quand, dépassé par le front et sous la menace de l’anticyclone, les leaders devront se recaller au Sud, en bordure des quarantièmes Rugissants, pour rallier une nouvelle dépression en route vers l’Océan Indien. Thomas Ruyant voit ainsi revenir dans son tableau arrière un Sébastien Simon particulièrement efficace ces dernières 24 heures. Le skipper de VULNERABLE a, à l’évidence, choisi de placer le curseur du compromis vitesse-préservation un poil sous celui choisi par ses adversaires directs. Il se sait en capacité d’accélérer au moment opportun. Il soigne son placement dans la perspective du passage sous le cap de Bonne Espérance et l’entrée dans l’Océan Indien, avec un temps de course depuis Les Sables, revenu au plus près de celui établi en 2016 par Armel Le Cléach, 18 jours, 3 heures et 30 minutes.

Le saviez-vous ?

Le Cap a été initialement nommé Cap des Tempêtes dans les années 1480 par l’explorateur Portugais Bartolomeu Dias. C’est le monarque Jean II du Portugal qui l’aurait rebaptisé « Cap de Bonne Espérance » car son franchissement représentait une grande avancée sur la route des Indes par le contournement de l’Afrique.

Le cap des Aiguilles (Cabo das Agulhas en portugais, Kaap Agulhas en Afrikaans) est le point de relief le plus méridional du continent africain.

Il est le point de repère officiel pour marquer le passage de l’océan Atlantique à l’océan Indien.

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Jour 17 : les
forçats de la houle

Depuis près de 4 jours, les foilers en tête du Vendée Globe 10ème du nom mènent une folle sarabande en direction de la pointe australe de l’Afrique, sur un seul bord bâbord des plus efficace et en ligne directe. 

Ils affolent compteurs et imaginations, alignant des journées à plus de 510 milles, au point d’être au nombre de 6 à avoir déjà battu l’éphémère record du nombre de milles parcourus en monocoque et en solitaire par 24 heures, établi en Atlantique Nord par Yoann Richomme (Paprec Arkea). Ce dernier a de nouveau perdu cette nuit ce symbolique trophée qu’il pensait avoir récupéré en signant un époustouflant 579 milles en fin de semaine dernière. C’est Sébastien Simon (Groupe Dubreuil)  qui est venu ce matin le lui chiper, avec ses 580,6 milles avalés pied au plancher, en même temps qu’il s’octroyait la troisième marche du très provisoire classement général. Dans le sillage de Charlie Dalin (MACIF – Santé Prévoyance), 5 autres foilers se regroupent ce matin en moins de 100 milles, alors que le passage au Cap de Bonne Espérance se profile (déjà!) pour la fin de semaine, vendredi dans la journée. Les leaders évoluent déjà à la latitude de la capitale de l’Afrique du Sud.

Thomas Ruyant et son VULNERABLE sont de la fête. Son écart avec le leader oscille entre 30 et 50 milles, au rythme du renforcement du vent et de ses ajustements dans les flux de secteur Nord toujours abondamment alimentés par cette dépression qu’ils chevauchent en sa bordure Nord depuis 4 jours. Le couloir de vent, constitué entre les hautes pressions sur leur bâbord et le front vieillissant sur leur tribord, se rétrécit. Le pilotage s’affine, sur une mer qui se durcit, et surtout sur un rythme qui impose moult interrogations sur la capacité des marins à encaisser l’invivable, et sur les tensions infligées aux machines.

Le changement de régime n’est attendu que demain quand, dépassé par le front et sous la menace de l’anticyclone, les leaders devront se recaller au Sud, en bordure des quarantièmes Rugissants, pour rallier une nouvelle dépression en route vers l’Océan Indien. Thomas Ruyant voit ainsi revenir dans son tableau arrière un Sébastien Simon particulièrement efficace ces dernières 24 heures. Le skipper de VULNERABLE a, à l’évidence, choisi de placer le curseur du compromis vitesse-préservation un poil sous celui choisi par ses adversaires directs. Il se sait en capacité d’accélérer au moment opportun. Il soigne son placement dans la perspective du passage sous le cap de Bonne Espérance et l’entrée dans l’Océan Indien, avec un temps de course depuis Les Sables, revenu au plus près de celui établi en 2016 par Armel Le Cléach, 18 jours, 3 heures et 30 minutes.

Le saviez-vous ?

Le Cap a été initialement nommé Cap des Tempêtes dans les années 1480 par l’explorateur Portugais Bartolomeu Dias. C’est le monarque Jean II du Portugal qui l’aurait rebaptisé « Cap de Bonne Espérance » car son franchissement représentait une grande avancée sur la route des Indes par le contournement de l’Afrique.

Le cap des Aiguilles (Cabo das Agulhas en portugais, Kaap Agulhas en Afrikaans) est le point de relief le plus méridional du continent africain.

Il est le point de repère officiel pour marquer le passage de l’océan Atlantique à l’océan Indien.

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