[COMMUNIQUE DE PRESSE]
Pas vraiment Français, Anglais mais pas trop, citoyen de la Grenade en loucedé, Sam Goodchild ne se définit pas par son passeport. Citoyen du monde il est, et du monde marin de surcroit ! En une saison stratosphérique, couronnée par un titre de champion Imoca en 2023, il s’est forgé un statut d’outsider de luxe, et nombreux sont les observateurs à le classer parmi les favoris de ce Vendée Globe. Ses atouts? un voilier puissant, abouti, merveilleusement optimisé par les équipes de TR Racing, connu pour sa brutalité mais aussi pour sa polyvalence. On retient aussi l’extraordinaire capacité du marin à tout encaisser, et à s’adapter promptement à toute situation. Sur une ou trois coques, Sam sait aller vite, longtemps et au bon endroit. Une alchimie que le skipper de VULNERABLE se dit prêt à déployer dès dimanche prochain, 13 heures 02.
Vivement dimanche !
Comme nombre de ses confrères prétendants au tour du monde en solitaire sans escale, Sam s’est offert une coupure familiale au beau milieu des festivités Sablaises. Il renoue depuis lundi avec la valse des rendez-vous et sollicitations diverses inhérentes au Vendée Globe. « Ce séjour aux Sables se déroule bien » constate-t’il avec flegme. « La pression ne monte pas trop. Je ne suis pas trop sensible au stress mais je sais que la remontée du chenal dimanche, avec la famille, sera un moment fort. Je l’ai vécu en 2008 avec Mike Golding alors que j’étais encore très jeune et c’était puissant. »
L’homme pressé
Sam agit en homme pressé. Maxi trimaran Ultime, Ocean Fifty, Class40 ou Imoca, il se glisse avec une déconcertante facilité dans des projets sportifs exigeants et différents les uns des autres. « J’apprécie le voyage que j’ai fait pour arriver à être au départ du Vendée Globe. J’en ai eu l’idée il y a 20 ans. J’ai connu des échecs mais j’ai persévéré. J’apprécie cette expérience de vie, de construction de projets. J’ai eu beaucoup de chances. Je suis allé 4 fois dans le Grand Sud, sur des bateaux différents, Ultime, Imocas, avec des navigateurs hors norme. Je pars sur mon premier Vendée dans des conditions royales. J’ai une belle équipe TR Racing et le soutien de notre partenaire Advens.
Depuis deux ans, on a appris la machine sans la modifier. Je me suis adapté au bateau. On a réussi à l’apprivoiser. Il est désormais à ma main et les manoeuvres me viennent naturellement. Ce bateau porte ma marque et celle de Thomas. »
Etape par étape
Petit à petit presque insidieusement, le Vendée globe s’empare de Sam, l’envahit et rythme ses pensées. « J’ai séquencé cette course, avec une dizaine d’étapes fortes, Cap Horn, Kerguelen, Leeuwin, Nemo etc… cela permet d’appréhender le Vendée Globe plus simplement. Je refais la course dans ma tête, j’imagine les moments forts et les gestes de base à effectuer régulièrement. J’ai hâte d’être seul, de m’approprier la course. Un départ peu venté permettra d’entrer dans la course en douceur, de quitter la terre plus facilement, de trouver le sommeil aisément dès la première nuit. Je vais observer les favoris, les grands foilers. On part pour un exercice différent d’une transat. Dès l’Atlantique Sud, on sentira la solitude.
Le niveau de ce Vendée Globe est très élevé. La flotte est impressionnante. C’est LE défi ultime. J’ai la fierté d’être dans ce milieu que j’admire depuis longtemps. Etre un peu reconnu est appréciable. Si un Anglais l’emportait, ce serait bien pour la voile anglaise. »