Jour 21 : jouer ou ne pas jouer ?

Le Vendée Globe a offert aux observateurs et depuis le départ des Sables d’Olonne voici déjà 3 semaines, une vaste palette d’exploits, de rebondissements et de confrontations sportives qui donnent à l’épreuve toutes les saveurs d’une immense aventure humaine.  Il propose en cette quatrième semaine de course un nouvel acte, plus brutal, plus ardu, plus “hargneux” selon l’expression de Thomas Ruyant, plus inquiétant aussi, avec l’arrivée dès demain soir d’une grosse dépression, un de ces tourbillons australs que rien ne semble ralentir ou moduler autour du continent antarctique.  Les solitaires doivent altérer leurs plans de course, anticiper, repenser leurs stratégies, et peser les pours et les contres entre route plus au sud, plus directe et chargée de risques au plus fort du vent et une route plus conservatrice au nord, plus lente, plus longue, plus “safe”. Jouer ou ne pas jouer?  Thomas Ruyant a choisi et accepte de lâcher aujourd’hui quelques milles et grimpe en latitude afin de moins subir demain. Il ne verra pas l’archipel de Crozet qu’il va laisser loin en son Sud et qui sera balayé mercredi par le centre de la tempête et ses vents à plus de 45 noeuds. VULNERABLE sera alors, ainsi que l’espère Thomas, en capacité de moins subir les foudres de l’Océan Indien en bordure Nord des basses pressions, au portant et en capacité de revenir en fin de semaine sur une route plus efficace en gain, rapide et “safe”.

Thomas Ruyant :

“Une dep s’est creusée très vite et qui, d’heure en heure et de modèles en modèles se gâte un peu. J’ai l’impression que la route Sud se ferme ou du moins s’annonce très risquée. Je vais opter pour une route plus Nord pour ne pas être bloqué. Je n‘éviterai pas les conditions  très sérieuses,  mais je serai plus maitre de ma trajectoire. L’idée est de ne pas se faire piéger, pas d‘aller vite. Tout cela à partir de mardi soir, mercredi matin et pendant plusieurs jours, on avancera avec ce flux jusqu’à vendredi.”

Le saviez-vous ?

Dépassées cette nuit par Thomas, les îles du Prince-Édouard ou encore l’archipel du Prince-Édouard (anciennement les « îles Froides») sont situées à environ 1 730 km au sud-sud-est des côtes sud-africaines, dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, dans la zone dite des quarantièmes rugissants. Elles sont aperçues en 1663, mais la découverte est attribuée au navigateur français Marc Joseph Marion du Fresne, le 13 janvier 1772.

Les deux Îles de l’”archipel” furent nommées par James Cook en honneur du prince Édouard-Auguste de Kent (1767-1820), fils de George III, roi de Grande-Bretagne. Cet archipel subantarctique appartient à l’Afrique du Sud, qui l’a annexé en janvier 1948. A ne pas confondre avec l’Île-du-Prince-Édouard, une province du Canada initialement colonisée par les Français en 1604, sous le nom d’isle Saint-Jean,  partie intégrante de la colonie de l’Acadie.

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Jour 21 : jouer ou ne pas jouer ?

Le Vendée Globe a offert aux observateurs et depuis le départ des Sables d’Olonne voici déjà 3 semaines, une vaste palette d’exploits, de rebondissements et de confrontations sportives qui donnent à l’épreuve toutes les saveurs d’une immense aventure humaine.  Il propose en cette quatrième semaine de course un nouvel acte, plus brutal, plus ardu, plus “hargneux” selon l’expression de Thomas Ruyant, plus inquiétant aussi, avec l’arrivée dès demain soir d’une grosse dépression, un de ces tourbillons australs que rien ne semble ralentir ou moduler autour du continent antarctique.  Les solitaires doivent altérer leurs plans de course, anticiper, repenser leurs stratégies, et peser les pours et les contres entre route plus au sud, plus directe et chargée de risques au plus fort du vent et une route plus conservatrice au nord, plus lente, plus longue, plus “safe”. Jouer ou ne pas jouer?  Thomas Ruyant a choisi et accepte de lâcher aujourd’hui quelques milles et grimpe en latitude afin de moins subir demain. Il ne verra pas l’archipel de Crozet qu’il va laisser loin en son Sud et qui sera balayé mercredi par le centre de la tempête et ses vents à plus de 45 noeuds. VULNERABLE sera alors, ainsi que l’espère Thomas, en capacité de moins subir les foudres de l’Océan Indien en bordure Nord des basses pressions, au portant et en capacité de revenir en fin de semaine sur une route plus efficace en gain, rapide et “safe”.

Thomas Ruyant :

“Une dep s’est creusée très vite et qui, d’heure en heure et de modèles en modèles se gâte un peu. J’ai l’impression que la route Sud se ferme ou du moins s’annonce très risquée. Je vais opter pour une route plus Nord pour ne pas être bloqué. Je n‘éviterai pas les conditions  très sérieuses,  mais je serai plus maitre de ma trajectoire. L’idée est de ne pas se faire piéger, pas d‘aller vite. Tout cela à partir de mardi soir, mercredi matin et pendant plusieurs jours, on avancera avec ce flux jusqu’à vendredi.”

Le saviez-vous ?

Dépassées cette nuit par Thomas, les îles du Prince-Édouard ou encore l’archipel du Prince-Édouard (anciennement les « îles Froides») sont situées à environ 1 730 km au sud-sud-est des côtes sud-africaines, dans le Sud-Ouest de l’océan Indien, dans la zone dite des quarantièmes rugissants. Elles sont aperçues en 1663, mais la découverte est attribuée au navigateur français Marc Joseph Marion du Fresne, le 13 janvier 1772.

Les deux Îles de l’”archipel” furent nommées par James Cook en honneur du prince Édouard-Auguste de Kent (1767-1820), fils de George III, roi de Grande-Bretagne. Cet archipel subantarctique appartient à l’Afrique du Sud, qui l’a annexé en janvier 1948. A ne pas confondre avec l’Île-du-Prince-Édouard, une province du Canada initialement colonisée par les Français en 1604, sous le nom d’isle Saint-Jean,  partie intégrante de la colonie de l’Acadie.

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