Jour 10 -
Transat Café l'Or

Status quo

C’est peut-être le fait le plus marquant mais aussi le plus troublant de cette traversée de l’Atlantique entre les Canaries et la Martinique, l’étonnant status quo entre les 8 protagonistes de tête. Alors que les duos s’acharnent avec une héroïque consistance et une belle endurance à maintenir mètre après mètre, minute après minute, une fantastique intensité dans le maniement de leurs foilers, applications au réglages, contrôle des assiettes, précision des trajectoires, aucun de leurs valeureux efforts ne vient, au tableau d’affichage des classements, modifier l’ordre établi depuis le passage à Fueterneventura. Charal (Beyou – Lagravière) est insolent de facilité, de justesse et de capacité à accélérer quelles que soient les variations du vent, en force comme en direction. Son dauphin immédiat, Macif ( Goodchild – Berrehar) qui hier encore tutoyait avec 610 milles nautiques, le record de la plus longue distance parcourue en 24 heures par un IMOCA, s’il ne concède rien à ses poursuivants, ne parvient pas à glaner le moindre mille sur le leader. Du côté le duo Ruyant-Beccaria d’Allagrande Mapei, fait preuve d’une générosité et d’une belle résilience dans leur course poursuite à près de 25 noeuds de moyenne.

Premier de cordée, c’est à ce titre que Charal débutait hier soir la valse des empannages pour demeurer dans le plus fort de l’alizé à moins de 1000 milles de Fort de France. Un exercice dont la pertinence lui permettait d’accroitre de nouveau son avance. Thomas et Bogi, motivés comme jamais pour s’offrir un podium, jouaient eux aussi leur carte en plongeant très tôt cap au Sud Ouest, en quête d’une force d’alizé enfin plus en rapport avec les exigences de leur carène. Un pari couteux qui les voit déplorer ce matin plus de 130 milles de retard sur le leader, mais dont ils espèrent dès aujourd’hui tirer quelques dividendes en profitant de vents d’Ouest plus soutenus en leur position sous le vent des leaders.

Thomas Ruyant :

« On a navigué hier dans un alizé « assez neuf ». Du coup on a une mer courte, très gèrable pour nos bateaux. Les vitesses sont élevées mais il n’y a pas de grandes différences de vitesse entre les leaders et il est difficile de faire la différence. Pas sûr que la fin de course nous apporte plus de vent. Cette mer est idéale pour aller vite. Notre bateau sait passer dans la mer là où les autres ne passent pas mais jusqu’à présent, tout le monde passe. On a beaucoup perdu au début de l’alizé et au passage des Canaries. Les écarts sont un peu figés. On donne tout pour revenir dans le match pour le podium. Il fait chaud et humide. Chaque manœuvre nous coute un T shirt (Rires). On a un bon rythme de sommeil et d’alimentation. Pas facile de cuisiner à 25 noeuds! 11th hour est impressionnant. C’est le bateau qui a fait le moins d’erreur en trajectoire depuis le début. Charal va très vite dans ce vent medium. A nous d’être malin pour bien terminer cette course.»

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C’est peut-être le fait le plus marquant mais aussi le plus troublant de cette traversée de l’Atlantique entre les Canaries et la Martinique, l’étonnant status quo entre les 8 protagonistes de tête. Alors que les duos s’acharnent avec une héroïque consistance et une belle endurance à maintenir mètre après mètre, minute après minute, une fantastique intensité dans le maniement de leurs foilers, applications au réglages, contrôle des assiettes, précision des trajectoires, aucun de leurs valeureux efforts ne vient, au tableau d’affichage des classements, modifier l’ordre établi depuis le passage à Fueterneventura. Charal (Beyou – Lagravière) est insolent de facilité, de justesse et de capacité à accélérer quelles que soient les variations du vent, en force comme en direction. Son dauphin immédiat, Macif ( Goodchild – Berrehar) qui hier encore tutoyait avec 610 milles nautiques, le record de la plus longue distance parcourue en 24 heures par un IMOCA, s’il ne concède rien à ses poursuivants, ne parvient pas à glaner le moindre mille sur le leader. Du côté le duo Ruyant-Beccaria d’Allagrande Mapei, fait preuve d’une générosité et d’une belle résilience dans leur course poursuite à près de 25 noeuds de moyenne.

Premier de cordée, c’est à ce titre que Charal débutait hier soir la valse des empannages pour demeurer dans le plus fort de l’alizé à moins de 1000 milles de Fort de France. Un exercice dont la pertinence lui permettait d’accroitre de nouveau son avance. Thomas et Bogi, motivés comme jamais pour s’offrir un podium, jouaient eux aussi leur carte en plongeant très tôt cap au Sud Ouest, en quête d’une force d’alizé enfin plus en rapport avec les exigences de leur carène. Un pari couteux qui les voit déplorer ce matin plus de 130 milles de retard sur le leader, mais dont ils espèrent dès aujourd’hui tirer quelques dividendes en profitant de vents d’Ouest plus soutenus en leur position sous le vent des leaders.

Thomas Ruyant :

« On a navigué hier dans un alizé « assez neuf ». Du coup on a une mer courte, très gèrable pour nos bateaux. Les vitesses sont élevées mais il n’y a pas de grandes différences de vitesse entre les leaders et il est difficile de faire la différence. Pas sûr que la fin de course nous apporte plus de vent. Cette mer est idéale pour aller vite. Notre bateau sait passer dans la mer là où les autres ne passent pas mais jusqu’à présent, tout le monde passe. On a beaucoup perdu au début de l’alizé et au passage des Canaries. Les écarts sont un peu figés. On donne tout pour revenir dans le match pour le podium. Il fait chaud et humide. Chaque manœuvre nous coute un T shirt (Rires). On a un bon rythme de sommeil et d’alimentation. Pas facile de cuisiner à 25 noeuds! 11th hour est impressionnant. C’est le bateau qui a fait le moins d’erreur en trajectoire depuis le début. Charal va très vite dans ce vent medium. A nous d’être malin pour bien terminer cette course.»

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