
Regroupement (quasi) général aux Canaries
Près de 1 800 milles parcourus par les leaders en 5 jours de course depuis Le Havre, souvent à grande vitesse, pour venir buter dans une colossale dorsale anticyclonique en travers de la route vers le passage obligé des Canaries. Tel est le bilan d’une intense première semaine de course en Classe IMOCA.
Un nouveau leader est venu cette nuit tirer les marrons du franc ralentissement enregistré en approche de l’archipel espagnol. 11th Hour au duo Clapcich-Harris devient le 4ème équipage à endosser la tunique de meneur provisoire de l’épreuve, après Macif, Charal et, certes brièvement, Allagrande Mapei. Thomas et Bogi, malheureux dans leur approche de Madère, ont profité des tout petits airs pour combler leur léger retard et se replacer aux avant postes d’un peloton qui compte ce matin pas moins de 9 protagonistes regroupés en moins de 35 milles.
Un embouteillage appelé à grossir dans la journée, les retardataires continuant d’avancer avec du vent, tandis que la soupe à la pétole est appelé à se poursuivre pour les leaders, en quête du trou de sortie en bordure du centre déventé des hautes pressions. Ce sera au près dans un flux anémié de 5 à 7 noeuds que les duos les plus au sud tenteront de gagner vers le sud et l’île de Fuerteventura située à quelques 170 milles de leur étrave. Les voiliers les plus au nord peuvent encore espérer aller chercher du portant, certes faibles, dans l’est du centre des hautes pressions. Matossage, virements de bord, veille permanente à la moindre risée, observation des adversaires, parfois à vue, tel est le programme du jour. Thomas et Bogi s’y sont préparés. Leurs derniers messages les montrent en très grande forme, ravis et excités à l’idée de cette nouvelle régate au sein de la course, avant d’aborder l’autre morceau de bravoure de la Transat, la négociation de l’alizé au large de la Mauritanie, qu’Allagrande Mapei espère tonique et remuant à souhait. Mais ça, c’est une autre histoire….



