
Intermède Gascon
La furie des premières 36 heures de course dans cette Transat Café L’Or s’est brutalement apaisée en milieu de nuit dernière quand les premiers IMOCAS, emmenés par l’infernal trio Macif (Goodchild-Berrehar), Allagrande Mapei (Beccaria- Ruyant) et Charal (Beyou-Lagravière) sont venus s’engluer dans cette zone anticyclonique étendue en travers de leur route vers le cap Finisterre.
Après 600 milles avalés à 15 noeuds de moyenne sur le fond, les vitesses ont chuté drastiquement et l’absence de vent a favorisé un certain regroupement de la flotte, permettant notamment au duo Italo—Britannique Clapcich-Harris (11th Hour Racing) de venir se mêler au trio de tête. Celui-ci redémarre depuis les premières lueurs de l’aube et progresse vivement vers les côtes de Galice et ce Dispositifs de Séparation de Trafic du Cap Finisterre.
La belle dépression qui gonfle au large du Portugal et dans l’Ouest Açorien offre aux navigateurs matière à se creuser les méninges. Alors que les multicoques de la course qui évoluent ce matin au large du Cap Saint Vincent ont fait le choix de longer au près les rivages Portugais, il est encore temps pour les IMOCAS de partir dans l’Ouest pour contourner le centre dépressionnaire en son Nord puis Ouest, bénéficiant ainsi d’allures portatives dans des flux d’Est Nord Est. Ils pourraient ainsi accompagner le lent déplacement vers l’est du centre de ces basses pressions et plonger plein sud avec de l’air en direction du prochain passage obligé, l’archipel des Canaries encore situé ce matin à près de 950 milles de leur étrave. Ambrogio et Thomas ont pour l’heure pu traduire dans leurs derniers messages non seulement leur satisfaction d’un excellent début de course, mais surtout d’un enthousiasme et d’une envie de bien faire particulièrement impressionnants. Malgré la dureté des premières heures, sur une mer hachée affrontée dans l’inconfort des allures au plus près du lit du vent, ils ont parfaitement géré ces difficiles conditions de course peu favorables à leur carène, et peuvent légitimement se réjouir ce matin de leur deuxième place au classement général provisoire, aux basques de Macif. Passée la pointe occidentale de la péninsule ibérique, ils devraient retrouver des configurations de mer et de vent propices à libérer la puissance de leur plan Koch Finot Conq.














