
Conformément aux prévisions étudiées à Gênes par l’ensemble des 7 équipages de The Ocean Race Europe, les premières 48 heures du 5ème et dernier Leg de l’épreuve se distinguent par une quasi absence de vent. Seul un très léger flux de Nord Nord Est, qui n’aura cette nuit jamais dépassé les 4 noeuds, permet aux IMOCAS de gagner dans l’Ouest, au tout petit trot et souvent à vue les uns des autres. Heureusement aidés par le courant et le vent thermique au plus près des côtes de Ligurie occidentale, les protagonistes se livrent à une véritable guerre des nerfs, en quête permanente de la petite risée, de la petite et imprévisible accélération du vent qui, associée à la bonne combinaison voile-cap, permet de grappiller quelques milles.
Paprec Arkea et Holcim PRB se sont à cet égard montrés inspirés au lever du jour, tandis qu’Allagrande Mapei lâchait quelques milles après un arrêt inopiné, dû à un gros paquet de branches accroché à la quille et qu’il a fallu enlever à la main. De vastes zones anticycloniques baignent l’Ouest de la Corse et contraignent les protagonistes à prolonger leur bord à l’Ouest. C’est du côté des îles Varoises de Port Cros et Porquerolles qu’il va falloir trouver une porte de sortie vers le Sud.
Le parcours de cette 5e étape conduit la flotte plein sud depuis Gênes, en direction d’une Scoring Gate située à la latitude de Santo Stefano en Sardaigne. Une série de marques de passage est à respecter au niveau de la Corse, de la Sardaigne et de la Sicile, puis à l’ouest de la Grèce avant d’atteindre le Monténégro. Un long parcours de 1 600 milles à travers la Méditerranée et jusqu’à la mer Adriatique, direction la baie de Kotor, au Monténégro, en passant par les trois mers composantes de la Med, la mer Tyrrhénienne, la mer Ionienne et l’Adriatique.
Il reste 16 points à attribuer, 2 à la Scoring Gate, 7 pour la victoire d’étape et 7 pour la Final Costal Race en baie de Kotor le 20 septembre.
Thomas Ruyant :
« Bon départ pour Allagrande Mapei, avec une bonne vitesse dans peu de vent. On est allé chercher du thermique à la côte pour bien avancer cette nuit. Bonne première partie de nuit. Petit problème de vitesse cette nuit. On avait des branchages sur le voile de quille. Bogi a plongé pour nettoyer tout ça. On a trainé ça plusieurs heures. Difficile de comprendre quand la vitesse chute dans peu de vent et du coup, on a perdu un peu de milles. On raccroche les wagons depuis ce matin. L’étape est très longue. La course est très longue. »
© Pierre Bouras